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la sagesse innée du corps et l'expérience du "lâcher-prise" (katsugen undo)
1 juin 2005

Le katsugen undo n’appartient à rien ni personne

(résumé concis de ma critique de l'approche du katsugen undo de Noguchi et Tsuda; exercice de dédoublement car c'est la seule méthode que j'ai trouvé pour ne pas être prolixe, sans cela je n'y arrivais pas....:)

 

Une approche du Katsugen Undo discutée

   La manière d’aborder le Katsugen Undo propre à Itsuo Tsuda (dans la lignée de Haruchika Noguchi) ne fait pas l’unanimité : une voix s’élève dans « Veuillez rendre le Katsugen Undo à qui il appartient !? » et critique cette approche qualifiée de « noguchisme ».

   En premier lieu cette pensée contestataire reproche à Itsuo Tsuda d’avoir traduit l’expression équivoque et ambiguë « katsugen undo » par l’expression univoque  « mouvement régénérateur ». « C’est comme si pour définir le soleil on parlait exclusivement de « l’astre bronzant » ou de « l’astre qui fait bronzer ». Une personne qui s’exprime ainsi ne parle que de l’usage qu’elle fait du soleil, mais aucunement de sa nature, de ce qu’il est. Ce n’est qu’une manière de voir, d’interpréter et de décrire les choses (…) une lecture possible parmi tant d’autres. ».

   L’auteur de ces propos pense que  l’insistance dont font preuve Tsuda et les « noguchistes » à toujours vouloir mettre en avant l’aspect « régénérateur » du katsugen undo ne fait que traduire leur vision utilitariste et finalement volontariste du katsugen undo. « Réifier le katsugen undo : muer une faculté naturelle en méthode de santé tout en prétendant le contraire, bref, instrumentaliser la sagesse innée du corps sans avoir l’air d’y toucher, voilà l’exploit initié par « Maître » Noguchi au Japon, parachever en Occident par « Maître » Tsuda, et perpétrer de nos jours par ceux qui se réclament de ces deux zigues ! ».

   Un des principaux griefs fait à l’encontre de Tsuda et de « l’idéologie noguchiste » est « d’avoir travesti le katsugen undo en une « pratique » », et d’avoir propagé et organisé ce « non-sens » selon lui « délétère ». Car si aujourd’hui on peut « pratiquer le katsugen undo » ou le « mouvement régénérateur » exactement comme on pratique le Yoga, le Taï Chi Chuan ou le Qi Gong, il tient pour responsable (non sans un certain sens de la dérision) de ce « crime organisé » le « duo sacré » -c’est-à-dire Haruchika Noguchi et Itsuo Tsuda, qu’il appelle « les instigateurs et les fournisseurs officiels de dogmes de cette dérive consistant à reléguer et réduire le katsugen undo à la fonction d’un simple outil de santé mis à notre disposition par la nature pour notre plus grande jouissance. ». D’après lui « le katsugen undo n’est pas un outil, c’est nous qui sommes les instruments du katsugen undo (ici entendu dans le sens de la Nature). S’abandonner au katsugen undo est en ce sens un acte de "soumission": accepter de ne pas être l'illusoire maître, de perdre le contrôle, de laisser faire la Nature. Accepter ce qu'on est, délaisser qui on est. Accepter de n'être personne. (...) Et si notre relative "santé" en découle, ce n’’est pas parce que la Nature veut niaisement notre bien, ce n'est pas une récompense, un "bien", un "gain" que la Nature accorderait à des entités séparées d'Elle-même, mais que l'abandon à ce qu’on est primordialement –la Nature-  est nécessaire pour qu’elle se porte bien Elle-même(...) En dernière analyse la "santé" dont parle Tsuda et Noguchi  est relative, et notre véritable santé -le lâcher-prise véritable ou la spontanéité totale-, c'est à dire notre nature véritable est inconnaissable -et n'a absolument rien à voir avec "l'état seïtaÏ" dont ils font le commerce et la publicité."

   En bref, "circonscrire la nature de l'animal humain à un "état", et réduire le katsugen undo à une seule de ses formes d'expression (l'expérience brute du lâcher-prise assimilée à une pratiquecensée aboutir à cet état fictif), voici la principale idiotie de Noguchi perpétuée et amplifiée non sans talent dans la bêtise par Tsuda. »

   Un autre point clé de cette critique est « l’expropriation du katsugen undo » par quelques-uns (« les autoproclamés « pratiquants » du katsugen undo ») « au nom de Tsuda et de Noguchi ». Il s’en explique en faisant référence « à cette rengaine noguchiste » qui consiste à « affirmer sans sourire que le Katsugen Undo a été « introduit » par Noguchi et Tsuda ici et là à telle ou telle date », la comparant à une situation qu’il juge analogue : « Si on nous assénait que la personne qui a inventé le mot français « soleil » a « introduit le soleil en France » on rigolerait car on trouverait ça comme de juste absurde et ridicule. (…) Mais en ce qui concerne les grossièretés qu’on raconte sur le katsugen undo personne ne réagit; et les noguchistes continuent de ce fait de se prendre très au sérieux... Pourtant, si on y réfléchit deux secondes, c’est le katsugen undo qui a "introduit" Noguchi et Tsuda et non l’inverse ! » .

   Comme l’a dit Tsuda lui-même le katsugen undo n’est rien de plus qu’une capacité naturelle du corps humain. Mais contrairement à Tsuda, l’auteur de cette critique s’empresse d’ajouter qu’une faculté naturelle est précisément « naturelle », et qu’à ce titre elle « n’appartient à personne: comme la digestion ou la respiration qui participent de l’activité naturelle du corps n’appartiennent à rien ni personne ». C’est-à-dire que, « ne pouvant être ni appris ni transmis par quiconque (puisqu’il est par nature spontané, instinctif), le katsugen undo ne doit être relié à aucune origine culturelle particulière : aucun « introducteur », « découvreur », « inventeur », aucune nation, aucun continent, aucune tradition, aucune philosophie particulière, donc aucune « autorité », aucune « école », aucun « praticien », aucun « élève ou disciple », etc... » Ce courant contestataire pense par conséquent que l’approche de Tsuda, « au nom même du katsugen undo, dessert et dénature le katsugen undo, non seulement en instrumentalisant mais aussi en s’accaparant l’intelligence spontanée du Vivant ».

   Le reproche est fait à Tsuda et Noguchi d’avoir joué aux ambassadeurs du Katsugen Undo. « Le katsugen undo ne se cherche pas d’ambassadeur parce qu’il n’en n’a pas besoin : chacun représente la nature autant que n’importe lequel de ses semblables. Chacun est l’ambassadeur du katsugen undo –si cela lui chante- dès qu’il en parle. A égalité avec tout le monde. » 

    Et histoire de ne pas réveiller un quelconque culte de la personnalité comme Tsuda et Noguchi en font l’objet selon lui, et surtout afin de ne pas ré-initier un mouvement de récupération du katsugen undo (même anti ou alter-noguchiste), l’auteur estime que le meilleur moyen de diffuser des informations sur ce que nous pensons personnellement être la nature du katsugen undo est de le faire tant que possible (au moins sur la Toile) de manière gratuite et anonyme. En tous cas toujours le faire en insistant « bruyamment » sur la valeur relative et subjective de notre témoignage, c’est-à-dire sans prétendre à la « Vérité »ou à l’objectivité. « Qui que nous soyons, quoi que nous soyons, la nature agit sans cesse en nous comme partout de manière parfaitement égalitaire, gratuite et anonyme. A cet égard le katsugen undo mérite de n’être associé au nom de personne en particulier. Et notre anonymat est une forme de politesse. Car au sens large le katsugen undo est tout et tout le monde, tout le temps, de toute éternité. Le katsugen undo, n’appartient à rien ni personne.»

" Le katsugen undo n'est pas "une chose". Toute chose est l'expression directe du katsugen undo."

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